Le débat des chefs en français dans le cadre de l'élection fédérale canadienne a eu lieu, mercredi soir, dans les studios de Radio-Canada.
Le premier ministre du Canada et candidat libéral, Mark Carney, Pierre Poilievre (Parti conservateur), Jagmeet Singh (Nouveau parti démocratique) et Yves-François Blanchet (Bloc québécois) se sont fait face.
Le Parti vert avait été exclu du débat vu qu'il ne remplissait pas deux des trois conditions essentielles à sa présence.
Écoutez Nathalie Normandeau commenter le débat des chefs en français qui a eu lieu à Montréal, dans les studios de Radio-Canada, en compagnie de Martin McGuire et Dany Dubé, au Centre Bell.
«Les quatre chefs ont été extrêmement disciplinés. Ils ont tous respecté leur plan de match. Il n'y a eu aucune gaffe qui a été commise, aucune situation embarrassante. Mais il faut dire que Mark Carney a été celui qui a fait l'objet de toutes les attaques ce soir», dit-elle.
Un gagnant et une surprise
«Le grand gagnant, il faut le dire, c'est Yves-François Blanchet, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, sa maîtrise du français. Il n'y a pas trop de surprises de ce côté-là. Deuxièmement, sa connaissance des dossiers touchant le Québec. Il s'en est tenu au message qu'il livre depuis le début de cette campagne. Un joueur qui a énormément étonné ce soir, c'est Jagmeet Singh. Dans les intentions de vote, il est hors-jeu, mais là, il a fait un effort considérable pour revenir sur la patinoire et ça a donné des résultats. Il était très, très proactif, très agressif, mais dans le bon sens du terme. Très à l'offensive, tiens, pour utiliser une analogie sportive.»
«Pierre Poilievre, de son côté, a parlé à sa base à ses militants. Il a livré les messages qu'on entend depuis le début de la campagne. Quant à Mark Carney, il a souffert avec son français, il a composé avec un handicap au niveau de la langue. Il a quand même réussi à se faire comprendre, mais on sent que c'est un peu plus difficile pour lui.»
Source: Jagmeet Singh et Pierre Poilievre/PC/Christopher Katsarov