Connaissez-vous les «plaques fantômes»? Ce sont des dispositifs illégaux vendus pour environ 250$ permettant de cacher les plaques d'immatriculation à distance, souvent utilisés pour éviter les péages et les radars photo.
Le stratagème permet de passer sur les ponts à péage sans payer et de se soustraire aux radars photo. Le nombre de constats donnés pour «plaques illisibles» a d’ailleurs explosé entre 2019 et 2023. Selon la Sûreté du Québec, il est passé de 671 à 1085.
Écoutez André Durocher, porte-parole de CAA-Québec, et policier à la retraite, en discuter avec Marie-Eve Tremblay.
«Premièrement, moi je trouve que c'est cher payé. Parce que bon, quand on l'achète, on est en infraction en partant. Ensuite, si on achète quelque chose comme ça, c'est probablement parce qu'on a l'intention de rouler plus vite que la vitesse permise, donc on augmente également ses chances de se faire intercepter. Donc finalement, la personne risque de payer deux fois plutôt qu'une.»
Et André Durocher confirme
«Il y a deux articles dans le code de sécurité routière. À l'article 32, il y a celui qui dit que la plaque doit être libre de toute substance, et à l'article 333, qui dit qu'on ne doit pas avoir un objet ou quoi que ce soit qui puisse empêcher de lire la plaque. Donc, on ne doit pas prendre des mesures pour être en mesure de se soustraire aux lois.»
Et ce dernier se pose de sérieuses questions sur les commerçants qui vendent ses dispositifs «comme citoyens corporatifs.»