Comme chaque vendredi, Mario Langlois et Pierre Gervais proposent une longue conversation avec un ou une invité(e) autour d'une bouteille de vin.
Avec ses ailiers Pierre Gervais et Stéphane Waite, Mario Langlois accueille une invitée bien spéciale.
Mylène Paquette, première personne des Amériques à avoir traversé l’Atlantique Nord à la rame en solitaire, conférencière et communicatrice.
Mylène Paquette a traversé l'Atlantique à la rame en 2013. Elle aborde son expérience unique, les défis rencontrés et les leçons apprises.
Paradoxe, celle qui a traversé l'Atlantique avait peur de l'eau...
Elle nous parle de sa préparation méticuleuse de son expédition et l'impact de son aventure sur sa vie actuelle, notamment à travers les conférences qu'elle donne.
Et aborde aussi son moment le plus creux.
«Mais j'étais tellement confiante à travers ça. Je suis au milieu de l'océan, jour 80 sur 129, c'est pas mal le centre de l'océan, en tout cas, en termes de milles nautiques. On m'annonce qu'il y a un ouragan qui s'en vient. L'ouragan Umberto.
«On m'annonçait des vagues de dix mètres, mais ça a été plus que ça finalement. La houle résiduelle du passage d'Umberto, c'était énorme. Puis, j'allais potentiellement chavirer, mais le bateau est dessiné pour ça, il est fait pour chavirer. Il est autoredressable, puis, il revient du bon côté. J'ai chaviré dix fois durant l'aventure, mais trois fois dans la même nuit et c'était la nuit où c'était le plus fort avec l'ouragan Umberto.»
Source: Stéphane Waite, Pierre Gervais, Mylène Paquette et Mario Langlois/Cogeco Média
En raison de la perte de trois de ses appareils de télé-communication durant cette nuit, elle en a reçu un une douzaine d'heures plus tard... par l'entremise du Queen Mary 2 qui a fait un détour de 350 milles nautiques.
«Au début, c'est comme une petite affaire qui dépasse. C'est dur de voir entre les vagues à l'horizon. Puis là, tranquillement, il y a quelque chose qui sort, puis qui s'en vient parce qu'on voit la courbe de la terre entre mon petit bateau et le paquebot. C'est vraiment particulier. Puis il monte et monte. Et puis là, tu vois ça, c'est incroyable, les gens qui étaient sur le pont. Puis je crie, puis je dis: il y a des humains, je vois des humains. Ça fait 80 jours que tu n'as pas vus d'humains. Et j'entendais les passagers me chanter des cantonades. Ça m'encourageait. C'était vraiment la plus belle journée de ma vie. C'est impressionnant.»
Une anecdote passionnante parmi tant d'autres.